De plus en plus de titres de presse n’ont pas le choix, ils doivent passer au numérique. La version papier ne suffit plus dans un monde où le lecteur consomme l’information sous différents supports, et quand il le souhaite.
Le tournant du numérique
La diffusion de la presse française ne cesse de reculer. En 2016, et selon les chiffres diffusés par l’ACPM/OJD, les ventes de titres de presse, quelle que soit leur catégorie, ont baissé de 3,2 % en 2016. En parallèle, les ventes des versions numériques ont augmenté de 53 % ! 172,5 millions d’exemplaires au format PDF ont été vendus, et la fréquentation des sites et des applications de presse a gagné 6 %. Sur les supports comme les tablettes et les mobiles, celle-ci enregistre + 38 %, preuve que les lecteurs ne laissent que peu de choix à la presse papier.
Bien que quelques titres parviennent encore à tirer leur épingle du jeu (« L’Équipe », « Le Monde » et les « Échos » sont encore en positif), la presse quotidienne régionale n’échappe pas à la tendance (-2,9 % pour les ventes).
La presse papier doit réagir, et c’est déjà le cas de manière générale
Des sauvetages encore possibles ?
Des magazines comme Technikart ont bien compris l’importance d’être présent partout. En 2015, le magazine emblématique, spécialiste de la culture, est au plus bas. En grande difficulté financière, il souffre déjà de la concurrence de l’information en ligne. Le mensuel n’a pas su prendre le virage du numérique à temps et cela s’en ressent. Au bord de la faillite, il est racheté in extremis par un financier et entrepreneur, Laurent Courbin. Le jeune homme, à la carrière sans fausse note, vient d’un monde que l’on pense opposé à celui des médias. Pourtant, c’est lui qui va faire renaître Technikart de ses cendres, n’en déplaise aux mauvaises langues qui ne misent pas un centime sur son projet.
En plus de garder la ligne éditoriale du magazine, il choisit de développer ce qui doit l’être, à commencer par la présence en ligne, et sur les réseaux sociaux. Laurent Courbin est passionné de nouvelles technologies, il a donc bien compris que pour fidéliser ses lecteurs, il faut que Technikart soit disponible partout et à tout moment, sans pour autant que les habitués ne se sentent déposséder ou aient l’impression que le magazine n’est plus ce qu’il était. Au programme, toujours de sujets percutants et tendance donc, mais une place plus importante sur le web afin de séduire de nouveaux fidèles.
Si ce sauvetage a été possible, c’est grâce à la volonté d’un homme et d’une équipe. Il est donc tout à fait envisageable que l’histoire se répète pour d’autres titres qui connaissent aujourd’hui des difficultés.
1 Commentaire
caitlyn
Ces jours-ci, je reçois presque toutes mes nouvelles en ligne!