À quelques semaines du coup d’envoi de l’Euro 2024, une situation inhabituelle bouleverse le paysage télévisuel français. Sur les 51 matchs de la compétition, seuls 25 ont trouvé un diffuseur sur les chaînes gratuites. Pourquoi cette hésitation et quels enjeux se cachent derrière ces négociations ?
Les défis économiques des droits de diffusion
La difficulté à trouver preneur pour les droits TV
À moins d’un mois du début de l’Euro 2024, seulement la moitié des matchs a trouvé un diffuseur en France. Les 26 matchs restants, dont trois huitièmes de finale, n’ont pas encore trouvé preneur. Cette situation inédite remet en cause la théorie selon laquelle plus de football signifie nécessairement plus de revenus.
Comparaison avec l’édition précédente
- En 2021, BeIN Sports avait déboursé environ 38 millions d’euros pour les droits de diffusion.
- Pour 2024, UEFA espère atteindre près de 30 millions d’euros avec une offre couvrant également une partie des matchs sur les chaînes gratuites.
Le casse-tête juridique et économique
Négociations avec la Ligue de Football Professionnel
Un autre point crucial est que certaines grandes chaînes françaises préfèrent actuellement concentrer leurs ressources sur les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2024-2029. Le président de la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune, mène des discussions intensives, mais il n’y a aucune garantie d’accord rapide.
Les offres rejetées par l’UEFA
L’UEFA a déjà rejeté une première offre de BeIN Sports, estimée autour de quinze millions d’euros, bien en deçà des attentes. Ce refus met en lumière les ambitions financières élevées de l’organisation européenne pour cet événement majeur.
Conséquences pour les téléspectateurs français
Accès limité aux matches
Avec seulement 25 matchs disponibles en clair, de nombreux fans risquent de ne pas pouvoir suivre l’intégralité de la compétition sans abonnement payant. Cela soulève des questions sur l’accessibilité du divertissement sportif pour le grand public.
Voir les matches dans les bars
Face à cette incertitude de diffusion, certains supporters se tourneront vers les services comme Fanzo, qui propose une expérience conviviale pour trouver les bars proches de chez soi où regarder tous les matchs de l’Euro.
Impact sur les sponsors et les annonceurs
Prévisions des partenariats
L’incapacité à sécuriser un diffuseur pour tous les matchs pourrait réduire l’exposition des sponsors et affecter leurs engagements publicitaires. Moins de visibilité entraîne souvent une réduction de l’intérêt et des budgets voués aux campagnes marketing lors de ces événements sportifs.
Pistes de solutions potentielles
Négociations de dernière minute
Bien que la situation soit alarmante, il est probable que des accords soient conclus à la dernière minute. Les précédents montrent qu’une pression accrue peut accélérer les négociations entre les parties prenantes.
Nouveaux acteurs en lice
De nouvelles plateformes de streaming pourraient entrer en jeu et rafler les droits non attribués, offrant une flexibilité accrue aux spectateurs avec des abonnements courts ou des achats directs de matchs à l’unité.
La lente évolution des négociations pour les droits de diffusion de l’Euro 2024 en France met en lumière les défis financiers et stratégiques auxquels sont confrontés les organisateurs et les diffuseurs. Alors que l’événement approche à grands pas, toutes les parties doivent redoubler d’efforts pour assurer une couverture adéquate et accessible à tous. Les semaines à venir seront déterminantes pour les amateurs de football en France, et l’on espère que les écrans noirs ne prendront pas le dessus sur la passion du ballon rond.