Les sites LegalTech sont considérés par certains avocats comme une menace pour leur profession. D’autres y voient une opportunité de se lancer sur un nouveau créneau. Tout comme la santé, la banque et le marketing, le secteur du droit n’échappe pas à la digitalisation.
La mutation de la profession d’avocat
Pour certains problèmes juridiques, les particuliers comme les entreprises peuvent désormais se passer des avocats. Les sites formatés proposent de réaliser des documents en quelques clics (Information juridique, rédaction de contrats, saisine du tribunal, création d’entreprises…).
Le métier d’avocat est en train de subir de profondes mutations pour mieux répondre aux besoins de tous. Les pratiques de la société changent et les outils aussi. À une époque où l’on vit à travers les écrans de tablette, de téléphone et de PC, l’utilisation des technologies 2.0 devient une évidence.
Jurifiable.com par exemple, adopte le concept de marketplace en mettant en relation les professionnels avocat avec des clients. Le site se justifie d’un réseau de plusieurs centaines d’avocats installés dans plus d’un millier de villes françaises.
Quels sont les avantages d’un LegalTech ?
Le LegalTech a de nombreux avantages :
- Il permet aux PME et TPE de sous-traiter les tâches du service juridique interne d’une entreprise.
- Il facilite les démarches souvent considérées comme pénibles
- Il permet de faire des économies
- Il est plus rapide et efficace
- Il peut effectuer des tâches courantes et récurrentes au service d’une entreprise
Quelles sont les limites d’un LegalTech ?
Même légale, une start-up du droit n’a pas toutes les autorisations nécessaires pour réaliser l’intégralité des missions d’un avocat. Sous peine de faire l’objet d’une poursuite judiciaire, ces sites ne peuvent pas :
- Proposer un service de conseil juridique
- Toucher de commissions sur les honoraires des professionnels mis en relation avec leurs clients via plateforme
- Noter un avocat
Quel avenir pour les cabinets d’avocats ?
Les opportunités pour les avocats se multiplient. Au lieu d’y voir une menace, c’est surtout l’occasion d’exploiter un nouveau support plus flexible et plus pratique. L’enregistrement et la sécurité des données, l’authentification des documents, la transmission d’informations sont gérés de façon automatique.
Les startups qui cartonnent en France permettent de gagner du temps et se focalisent sur des solutions juridiques pour les particuliers et les professionnels (Guacamol, Payfit, Testamento.fr ou Legalstart.fr). Elles sont la preuve que les diverses tâches de la profession d’avocat peuvent être automatisées et digitalisées.
En somme, les cabinets d’avocats doivent composer avec ce concept pour tenter d’en maîtriser les subtilités et s’engager sur la voie du futur.