Afin de protéger toutes les conversations de ses clients, le service de messagerie WhatsApp va crypter les envois sur sa plateforme.
La question de la liberté
Filiale de Facebook, WhatsApp a fait cette semaine une annonce que beaucoup attendaient depuis longtemps. Désormais, 100 % des communications seront chiffrées, une façon de protéger les utilisateurs et leurs données. Si cette mesure est ce qui semble être le mieux pour eux, elle pousse à s’interroger sur les conflits qui pourraient apparaître, notamment avec la justice.
Sur son blog officiel, WhatsApp a déclaré : « Nous sommes fiers d’annoncer que nous avons fait une avancée technologique qui fait de WhatsApp un leader dans la protection de vos communications privées : le chiffrement total de bout en bout », expliquant que « quand vous envoyez un message, la seule personne qui peut le lire est la personne ou le groupe à qui vous envoyez ce message. Personne (d’autre) ne peut rentrer dans ce message. Pas les cybercriminels. Pas les pirates. Pas les régimes oppressifs. Même pas nous ».
Alors que depuis plusieurs semaines, Apple et le gouvernement américains se livrent un véritable bras de fer en ce qui concerne les données des utilisateurs, et notamment celles possiblement présentes sur le téléphone d’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino, cette nouvelle annonce rappelle que la liberté accordée aux usagers peut aussi servir le terrorisme. En effet, les mesures de protection dans la technologie sont régulièrement critiquées et les mises en garde des autorités plus nombreuses.
WhatsApp connaîtrait actuellement les mêmes déboires judiciaires qu’Apple depuis que certains médias ont accusé la messagerie instantanée et son concurrent Telegram d’avoir été utilisés dans les attaques du 13 novembre à Paris.