Qui n’a pas entendu aujourd’hui parler de nouvelles mobilités ? Un néologisme que certains ne connaissent que de nom, mais qui cache en réalité des nouveaux moyens de déplacements utiles pour le quotidien de nombreux citadins.
Que sont les nouvelles mobilités ?
Afin de pallier à l’engorgement de la circulation dans les grandes villes, l’émergence des nouvelles mobilités date d’il y environ deux ou trois ans. D’une manière concrète, l’expression nouvelles mobilités englobent les vélos électriques, les scooters électriques, les trottinettes, et, pour certains téméraires les gyroroues.
Si, à leur lancement, leur fonctionnement était plus ou moins perfectible, les progrès effectués depuis sont considérables. Abordables en terme de prix, ces nouveaux moyens de locomotions urbains offrent légèreté, robustesse, performance et un niveau d’équipement technologique à donner le tournis.
Les progrès effectués en terme d’ergonomie permettent, en outre, de pouvoir les ranger facilement que cela soit chez soi, ou au bureau. Certains produits sont mêmes pliables, venant donner une touche minimaliste très appréciée des clients avides de conserver de l’espace dans leurs lieux de vie. Ces scooters, trottinettes, et autres vélos électriques disposent désormais d’une autonomie de fonctionnement n’ayant rien à envier à leurs concurrents thermiques. En outre, leur batterie amovible à cycle de recharge rapide augmentent leur attractivité.
Certains défenseurs de l’emploi craignent cependant de l’essor de ces nouvelles mobilités, craignant un impact négatif sur des métiers classiques, que sont les mécaniciens par exemple. Mais, qu’en est-il vraiment ?
De nouveaux métiers à haute technicité
Si vous suivez l’actualité des nouvelles mobilités, vous n’êtes pas sans savoir que ces dernières sont indirectement créatrices de nouveaux emplois. Parmi les métiers les plus actifs, la phase amont de création et d’ingénierie est la plus demandeuse : designers, concepteurs, automaticiens, électrotechniciens mais aussi testeurs sont des métiers fréquemment demandés par les entreprises développant de ce type de produits.
Mais, l’engouement pour ces nouvelles mobilités a aussi généré de nombreuses demandes d’emplois pour ce qui touche à la force de vente. Certaines sociétés, comme Micromobility, un revendeur important en île de France, est ainsi passé de 300 à 600 revendeurs en moins de trois ans.
Des métiers sur des branches parallèles, comme ceux de la livraison, ont aussi bénéficier de ce décollage des nouvelles mobilités. Ce type d’engins est en effet particulièrement redoutable dans les livraisons du dernier kilomètre, nécessitant de la part des livreurs des déplacements de courte distance.
Pour les entreprises, ils présentent de faible coûts de maintenance, contrairement aux véhicules thermiques qui nécessitent des prestations d’entretien onéreuses : vidange, filtres, changement de pièces mécaniques…
L’aspect majeur est également l’impact écologique positif de leur utilisation. Les nouvelles mobilités de par leur propulsion électrique, ont un taux d’émission de particules fines nul. Pour les villes, c’est une aubaine car ils vont permettent de résoudre la problématique des alertes pollutions, fréquentes notamment en île de France, et engendrant le dispositif de circulation alternée.
Pour les municipalités, les nouvelles mobilités ne sont toutefois pas sans conséquences négatives. Les sociétés qui les lancent un libre-service laissent la porte ouverte à de nombreuses dérives d’incivilité. A la fin de leur utilisation, certains clients ne se gênent pas pour laisser vélos, scooters et trottinettes électriques où bon leur semble. Une trop grande permissivité qui engendre pour les municipalités des nuisances pour le paysage urbain, mais aussi le confort des piétons, quelques fois gênés par le stationnement anarchique de ces derniers.
L’aspect législatif et de régulation doit donc être encore travaillé, pour que l’utilisation soit écologique et bienveillante pour toute la population.