Dans la famille des défis que le high-tech doit relever pour l’avenir, il y a évidemment celui de rendre l’agriculture humaine plus performante pour obtenir de meilleurs rendements et réussir à nourrir une population mondiale en constante augmentation. Beaucoup d’industriels ont alors misé sur les robots agricoles, mais ils ne semblent pas encore près du but. Alors, pourquoi les robots agricoles ne sont-ils pas la révolution qu’ils pourraient être ?
Des coûts trop élevés
Pour le moment, il semblerait que le frein le plus important au développement de la robotique agricole soit celui du coût de fabrication et d’entretien des modèles de robots qui existent. Effectivement, ils sont encore tellement élevés qu’il devient alors difficile pour ceux qui ont réalisé cet investissement de le rendre rentable.
Pourtant, ce n’est pas vraiment la faute des fabricants. La technologie n’est simplement pas encore à un stade suffisamment avancé pour permettre une diminution des coûts. Or, cette diminution des coûts n’interviendra pas avant l’obtention d’une meilleure polyvalence.
La polyvalence
Dans le monde de l’industrie, les robots ont commencé à s’implanter largement quand ils ont gagné en polyvalence. Les modèles du constructeur universal robots sont de simples bras robotiques totalement personnalisables. Résultat, ils peuvent s’adapter à n’importe quel besoin de n’importe quelle entreprise. Une telle polyvalence permet de diminuer drastiquement les coûts de fabrication et donc celui du produit fini également.
De leur côté, les robots agricoles manquent encore de polyvalence. Les plus aboutis sont dédiés à une tâche unique et ne peuvent pas en accomplir d’autres. Cela les rend moins pratiques et plus chers à fabriquer et entretenir. Cela implique également d’acheter un robot pour chaque tâche si l’on souhaite automatiser l’intégralité de son exploitation. Cela représente un frein important au développement des robots agricoles.
Respecter et s’adapter au sol
Pour les robots agricoles, la question du sol est une question essentielle. Pour le moment, aucun modèle n’est vraiment prévu pour affronter des sols qui ne seraient pas parfaitement plats. Or, beaucoup d’exploitations, notamment les vignes, ne sont pas établies sur des sols parfaitement plats.
Enfin, les robots trop grands et trop lourds peuvent affecter la qualité des couches profondes du sol. Ne pas détériorer le vivant est donc un autre enjeu majeur qui force les constructeurs à réfléchir à des solutions comme des troupeaux de robots plutôt qu’un robot unique. L’idée serait alors une collaboration plus large, mais qui risque aussi de coûter plus cher.