Acteurs incontournables du monde du travail actuel, les freelances se sont imposés comme le recours de choix des entreprises pour remplir leurs besoins ponctuels. Des consultants expérimentés aux infographistes ou aux rédacteurs, ils forment en France une armée de près de 900 000 professionnels qui investit tous les départements de l’économie.
Derrière ce statut en pleine explosion, qui sont vraiment les acteurs de cette mutation de l’économie ? L’étude menée par une plateforme de missions freelance permet de se faire une idée des profils types des travailleurs qui se lancent en freelance. Décryptage.
Qui se lance en Freelance ?
Le travailleur qui se lance en freelance est généralement jeune mais expérimenté. 78% des nouveaux inscrits sur la plateforme sont de jeunes professionnels âgés de 18 à 35 ans avec une expérience entre 3 à 5 ans (31%) ou entre 5 et 10 ans (25%). Si l’expérience acquise semble être un facteur important dans la décision de devenir travailleur indépendant, ils sont tout de même 38% à se lancer avec une expérience inférieur à 3 ans.
Le phénomène touche aussi bien les femmes (52%) que les hommes (48%) mais concerne essentiellement les personnes avec un niveau d’éducation élevé. Seuls 10% déclarent avoir un niveau d’étude Bac ou inférieur tandis que 74% sont détenteurs d’une licence, d’une maîtrise, d’un master ou d’un DEA/DESS.
Quels sont leurs domaines de compétence privilégiés ?
Le métier le plus représenté parmi les nouveaux travailleurs indépendants est celui de rédacteur, suivi par les infographistes et les développeurs web. Ce podium est complété par des métiers auxquels les entreprises font traditionnellement appels pour des besoins spécifiques ponctuels comme les monteurs, les traducteurs ou les photographes.
Ils privilégient le secteur d’activité des Arts et de la culture devant la Communication visuelle et le design. Les secteurs Internet et télécommunications, Médias et Informatique pointent respectivement troisième, quatrième et cinquième du classement.
A l’exception notable de la photographie, ces domaines de compétence se prêtent parfaitement à un travail à distance. Une caractéristique qui explique la part prépondérante du télétravail (66%) parmi les travailleurs indépendants. Une proportion stable notent les auteurs de l’étude qui ne constatent qu’une progression d’un point entre 2018 et 2019.
Quels statuts juridiques privilégient-ils ?
Objet d’un véritable plébiscite, la micro-entreprise est choisie par 3 freelances sur 4. Loin derrière les autres formes juridiques se partagent la portion congrue avec 12% pour les entreprises individuelles, 8% pour le régime de la société et 5% pour le portage salarial.
L’augmentation des seuils de recette à 70 000 € par an contribue indiscutablement à rendre particulièrement attrayante la micro-entreprise. Les simplifications du calcul des cotisations sociales, des obligations comptables et de l’imposition sur les bénéfices permettent aux néo-indépendants de se consacrer sur le développement de leur activité et de se passer de certaines dépenses de fonctionnement exigées par les autres formes juridiques.
En rendant financièrement viable l’activité Freelance, les évolutions au régime de gestion simplifiée de la micro-entreprise vont très certainement contribuer à aider dans les années à venir de nombreux nouveaux professionnels à franchir le cap vers le travail indépendant.