En 2018, la baisse des taux et l’attitude plus conciliante des banques ont fait que l’emprunteur-type affiche un profil plus jeune et avec des revenus plus faibles.
Une baisse très nette qui est accueillie comme une bonne nouvelle nous explique un employé de credit-chomeur.fr.
L’amélioration des conditions d’octroi de prêts immobiliers entre dans l’optique des banques de se fixer des objectifs commerciaux très élevés afin de conquérir de nouveaux clients.
Un rajeunissement de l’emprunteur
L’âge moyen de l’emprunteur en 2018 est de 36 ans contre 36,9 en 2017. On note toutefois une variation d’une ville à une autre avec par exemple une moyenne d’âge de 38 ans et 3 mois à Nice et de 33 ans et 9 mois à Lille.
Quant aux revenus nets mensuels par foyer, ils passent pour la première fois en 5 ans sous la barre des 5000 € en dégringolant de 5234 € à 4 376 € en un an, soit une baisse de 16,4%. Les disparités régionales sont cependant très nettes : 5 800 € à Lyon, 4 700 € à Montpellier et 8 259 € à Paris.
Par ailleurs, l’emprunteur a un apport moyen plus important, 18 500 € contre 14 234 € l’année précédente. Il s’agit tout de même d’une hausse peu significative quand on sait qu’en 2014, il était de 70 000 € et en 2015 de 55 000 €.
La majorité des clients sont des primo-accédants, lesquels représentent une part de 69% dont 23% des moins de 30 ans et 43% des moins de 35 ans.
Une stabilisation du montant moyen du prêt
Le montant moyen d’un prêt en 2018 est de 216 662 €, quasiment identique à celui de l’année d’avant et ceci malgré une légère hausse du montant moyen de la transaction.
Celle-ci passe de 230 867 € à 234 168 € de 2017 à 2018 et reste modérée. Cette augmentation s’explique par la hausse des prix, laquelle tend heureusement à ralentir. L’on constate une fois de plus une forte inégalité territoriale avec des différences pouvant atteindre 100% entre des villes comme Strasbourg, Rennes, Lille et Montpellier (environ 250 000 €) et Paris (500 000 €).
Grâce à un taux avantageux, 1,6%, les acheteurs empruntent sur une durée plus longue d’une moyenne de 20 ans, soit 6 mois de plus qu’en 2017. Ceci est la suite logique de l’accroissement des offres de prêts sur 25 ans, associé au rajeunissement de l’emprunteur.
Pour combler leur retard, les banques ont proposé plusieurs produits sans apports, remboursables sur de très longues durées vers la fin du 2ème trimestre 2018. Ce rattrapage devrait être maintenu en 2019 comme on peut le constater sur cette infographie par les furets.