Les startups de la Fintech française sont parmi les plus nombreuses à effectuer des levées de fonds de plus en plus importantes. Cela ne leur garantit pas pourtant un total succès. C’est le cas notamment de Mindlytix, le spécialiste français de l’adtech qui vient d’annoncer son redressement judiciaire.
Ressources insuffisantes, dettes importantes
Malgré un chiffre d’affaires encourageant de 297 000 euros en 2015 et une place de leader dans sa branche d’activités, Mindlytix n’a pas été capable de faire face à ses dettes trop importantes. Elle annonce son dépôt de bilan à peine 2 ans après sa levée de fonds de 1.25 million d’euros auprès d’Iris Capital.
Luc Tran-Thang, co-fondateur de la start-up évoque « de nouvelles sources de financement » qui restent pourtant insuffisantes pour combler les dettes occasionnées par l’activité. L’un des paramètres qui a causé ce redressement judiciaire est essentiellement ce poste « dettes » trop élevé en raison d’un besoin de liquidité important sur le secteur particulier de la publicité.
A la recherche de repreneurs motivés
Pour fonctionner efficacement, Mindlytix doit analyser chaque jour près de 3 milliards de points de contacts et autant de données via les DSP et les sites annonceurs. Pour mieux comprendre le concept Mindlytix qui est de cibler les internautes en fonction de leurs habitudes de navigation ou d’attirer l’attention des internautes après une période d’inactivité.
En attendant de trouver d’éventuels repreneurs, la start-up se met sous la protection du tribunal de commerce afin d’éviter les éventuelles poursuites de ses créanciers. Le secteur du big data est certes très attractif, mais il faut un business modèle convaincant pour booster le chiffre d’affaires afin qu’il s’équilibre avec les dépenses créées par l’activité principale. Elle poursuit également son développement commercial notamment sur la « reprise d’attention » ou le « first touch » en collaboration avec le trading desk du groupe DentsuAegis Network, Amnet.