Il y a tout juste quelques jours, Google lançait son propre bloqueur de publicité intégré dans la dernière version de son navigateur Chrome. Une véritable surprise, puisque même si les extensions et add-ons qui permettent la même action existent déjà, c’est la première fois qu’un moteur de recherche l’intègre directement.
Améliorer l’expérience utilisateur
Au premier abord, on pourrait se demander si Google n’est tout simplement pas devenu fou. Pourquoi bloquer les publicités sur son moteur de recherches, par ailleurs le plus utilisé du monde, alors que celles-ci lui servent particulièrement. L’idée, c’est évidemment de reprendre la main sur les Ad Blockers, que les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à installer.
Ces applications, qui bloquent également les annonces servies par Google, sont un vrai gouffre financier pour des géants comme l’américain. La bonne diffusion des publicités sur le moteur est la première source de revenus de la firme, il lui fallait donc agir.
Pour Google, l’important est de reprendre la main, de s’assurer la bonne diffusion des annonces, mais également d’améliorer l’expérience de l’internaute, notamment sur mobile.
L’entreprise a bien compris que l’usager est las de ces publicités intempestives, animations flashy, les pop-ups, les vidéos autoplay et les publicités pleines pages, devenues de plus en plus intrusives. Depuis quelques jours donc, Google Chrome bloque automatique différents formats publicitaires, tels que :
Sur mobile :
- Les pop-up,
- Les pages de pub qui s’affichent avant la page souhaitée ;
- Les vidéos en autoplay avec du son ;
- Les pages de pub qui s’affichent après la page souhaitée ;
- Celles qui prennent plus de 30 % de la page ;
- Celles qui bougent trop vite ;
- Les grandes pubs qui suivent le défilement de la page ;
- Celles en plein écran, qu’il faut faire défiler pour atteindre le contenu.
Sur desktop :
- Les pop-up qui apparaissent par-dessus la page ;
- Les pages de pub qui s’affichent avant la page souhaitée, avec un compte à rebours ;
- Les vidéos en autoplay avec du son ;
- Les grandes pubs qui suivent le défilement de la page.
Du côté des annonceurs, l’idée est bien accueillie. En effet, la grande majorité des formats non intrusifs ne sont pas touchés, et les changements sont assez subtils pour que l’usager ne s’en rende pas vraiment compte tout en garantissant aux marques la livraison de leur message. Pour les éditeurs par contre, il leur faut à présent se mettre en conformité. Ils ont été avertis des nouvelles lignes de conduite à suivre et ont 30 jours pour réagir.