13,5 millions d’euros. C’est la somme que devrait verser Airbnb à 15 000 communes, au titre de taxe de séjour. Paiement attendu au printemps 2018.
Une justice pour certains
La plateforme de location de logements, entre particuliers à l’origine, Airbnb va devoir payer 13,5 millions d’euros de taxe de séjour, qui représentent ce qu’elle a collecté en 2017 en France. L’an dernier déjà, la collecte automatisée de la taxe de séjour avait permis à Paris, Nice et Marseille de gagner respectivement 6,9 millions d’euros, 860 000 euros et 790 000 euros. Plus de 555 000 euros avaient été également versés aux stations de ski des Alpes, a précisé Airbnb dans un communiqué.
Cette fois-ci, il est question de généraliser la collecte automatique de la taxe de séjour à 15 000 communes, et ce dès « le printemps 2018», précise l’entreprise américaine. En 2019, cette collecte concernait Paris et Chamonix, puis 19 villes en 2016, 50 en 2017 et désormais 15 000 en 2018.
Les professionnels du tourisme en colère
Si ce versement est bien légal, Airbnb a de quoi bouder. L’Assemblée Nationale a en effet récemment alourdi cette taxe de séjour en permettant aux collectivités de fixer une taxe entre 1 et 54 % du prix hors taxe de la nuit par personne. Il faut dire que la société agace plusieurs agglomérations en France et dans le monde, et que l’industrie du tourisme ne cesse de réclamer des compensations. Le succès du site de location en ligne, qui n’est pas (encore) soumis aux mêmes contraintes légales et fiscales que les autres acteurs de la profession, constitue un réel manque à gagner.
L’Assemblée Nationale ne s’arrête pas là, puisqu’en décembre dernier, elle a voté le report d’un an de l’interdiction d’un paiement avec une carte prépayée pour les plateformes de locations de meublés entre particuliers.