Depuis sa fondation en 2007, SoundCloud est considéré comme la référence de la musique indé en ligne. L’aventure, démarrée sur les chapeaux de roue, a pourtant bien failli prendre fin il y a quelques jours. En effet, le site TechCrunch, spécialisé dans l’industrie numérique, a annoncé la fermeture de la plateforme musicale. In extremis, il semblerait que la start-up ait réussi à sauver sa peau.
La plateforme musicale la plus riche
Ce n’est pas la première fois que SoundCloud échappe à la fermeture. Alors que l’actualité peu rassurante de la start-up laissait présager un arrêt de son activité, l’artiste Chance The Raper vient d’annoncer sur son compte Twitter qu’il travaille actuellement au maintien de la plateforme. Quelque temps plus tard, le compte de SoundCloud validait l’information. Fondée en 2007 par deux passionnés de musique, Alex Ljung (désigner sonore) et Éric Wahlfors (artiste), la start-up est d’abord basée à Berlin. Son concept, permettre aux artistes de mettre en ligne leurs créations afin d’obtenir l’avis des internautes. Deux ans après sa création, le site compte un million d’utilisateurs. On trouve quelques pépites sur la plateforme, des sets enregistrés en soirées en passant par des captations de concerts, des artistes non produits et des morceaux inédits, ce qui fait d’elle une référence pour les puristes. Rapidement, SoundCloud offre le catalogue musical le plus riche des plateformes de streaming musical. On trouve aujourd’hui 120 millions de titres, contre 43 chez Deezer et 30 millions chez Spotify. En mai 2012, ils sont 15 millions d’utilisateurs à profiter de son service.
Les premières failles
Après tous ces succès, SoundCloud se met à intéresser les labels, à commencer par Universal et Warner. Selon ces ayant-droits, la plateforme doit leur reverser des droits pour la diffusion de morceaux qui leur appartiennent. Ces maisons de disque mettent aussi en garde les artistes qui ont signé chez eux et diffusent des inédits sur le site. Cela concernerait 20 % des artistes qui diffusent en ligne.
Face à ce nouveau défi, SoundCloud décide de changer de modèle. La plateforme devient payante (SoundCloud Go à 9,99 € par mois), et il faut obligatoirement payer pour pouvoir écouter les morceaux en entier. La publicité fait également son apparition entre chaque chanson, une façon de payer les sommes aux ayant-droits.
Face à ces changements, utilisateurs et artistes se plaignent. SoundCloud ne ressemble plus à ce qu’il était. En 2015, la start-up affiche 52 millions de dollars de pertes. Nul ne sait combien d’abonner ont opté pour la version Go, l’entreprise refusant de communiquer sur ces chiffres.
Même si depuis une dizaine années, Spotify, Google et Twitter ont pu laisser entendre qu’ils souhaitent racheter la marque, aujourd’hui ces informations ne sont plus d’actualités. Aux dernières nouvelles, un artiste viendrait sauver le navire. Affaire à suivre…